LE PARCOURS VISITEUR : UN VOYAGE IMMERSIF
L’exposition permanente est l’élément fondamental de cette démonstration. Elle bénéficie du concours de quatre partenaires majeurs : LVMH, leader mondial du luxe, présent, notamment, à travers deux de ses grandes Maisons parisiennes LOUIS VUITTON et DIOR, AXA, le groupe mondial leader de l’assurance, LES VINS D’ALSACE, issus d’un territoire exceptionnel par la qualité de sa production et son engagement environnemental, et NINAPHARM, entreprise de biotechnologie porteuse d’innovations majeures.
Accompagnant le visiteur, la « pulsation » venue des profondeurs du Pavillon se diffuse dans tous les espaces. Elle devient le véritable fil conducteur du voyage. Cette pulsation donne vie à l’exposition.
C’est une grande traversée qui lui est proposée, dans une France belle de ses paysages, forte de ses arts, puissante de ses savoir-faire, une France consciente de ses atours économiques, scientifiques, culturels ; une France fi ère de ses créateurs, de ses savants, de ses entrepreneurs ; une France heureuse de cette longue conversation qui l’unit au Japon, aux multiples passerelles qui la relient aux habitants d’un archipel que la géographie prétend lointain, mais que l’amitié rapproche.
Au-delà de moments conçus pour séduire les Japonais et étrangers, cette quête a un sens plus profond. Elle affirme la place de l’être humain dans son environnement. Elle dit l’importance de la personne, de la société, du vivant. Elle fait de la technologie un serviteur de la personne humaine et de la nature, et non un maître. Elle veut protéger notre planète et préserver sa diversité. Elle donne durablement un sens à la vie.
Pour y parvenir, elle fait appel au passé comme au futur. C’est le propre de toutes les vieilles civilisations, de privilégier le temps long, de capitaliser sur son Histoire et d’en faire le moteur de la transformation, du progrès, du changement. C’est donc à dessein que l’exposition permanente du Pavillon France associe éléments de patrimoine, œuvres, et technologies nouvelles.
L’exposition sollicite les sens : la vue, l’ouïe, le toucher, permettant à chacun d’avoir un engagement unique, une implication personnelle, une vision individuelle de sa visite. Pourtant, elle nourrit l’espoir d’être prolongée collectivement pour fabriquer un souvenir partagé, un imaginaire collectif, un destin commun à tous. Ce voyage n’est donc pas seulement une découverte, mais un appel à l’engagement, incitant chacun à revoir son rapport au monde et à l’environnement, pour susciter responsabilité et désir de changement.
GARGOUILLE ETLÉGENDE, UN MÊME PROLOGUE POUR ÉVOQUER LA BEAUTÉ FRAGILE DU PATRIMOINE
Dès l’entrée, c’est l’étonnement, la surprise, que recherche dans l’esprit du visiteur la rencontre de deux légendes, l’une de pierre, l’autre graphique. Deux créatures magiques, l’une française et l’autre japonaise, engagent un dialogue entre deux cultures, deux civilisations ; le ton est donné pour le reste de l’exposition.
Une chimère de pierre, miraculeusement sauvée de l’incendie dont se releve la cathédrale Notre-Dame de Paris, veille en silence sur Ashitaka. Le formidable héros du film d’animation Princesse Mononoké, réalisé par Hayao Miyazaki, « soulage sa blessure démoniaque ». La scène imaginée par le Studio Ghibli a été tissée à Aubusson, dans la Creuse, sur des métiers de basse lisse, selon un savoir-faire séculaire. Elle rappelle la réalité de ces paysages menacés que le génie du dessin animé japonais refuse d’abandonner à la déforestation. À la fois énigmatique et poétique, ce tableau tisse un lien entre un bâtiment religieux, sacré, construit sur la foi des humains, et la nature sauvage, originelle, immense. Leur rapprochement symbolise la fragilité, la perte de ce qui peut disparaître à jamais du patrimoine architectural et du patrimoine vivant. Elle illustre la nécessité de combattre, aussi bien pour la conservation d’un monument que pour la préservation d’une forêt primaire. En pierre ou en bois, ils ont tous deux vocations à l’éternité, à la transmission aux générations à venir, éléments indispensables qu’ils sont du délicat équilibre entre l’Humain et sa planète.