Apollon du Belvédère

Dieu des arts, Apollon, nous domine de sa haute stature et de sa rayonnante beauté. Il avance vers le spectateur, la jambe gauche fléchie vers l’arrière, la jambe droite tendue. Son manteau est rejeté sur ses épaules et il porte un carquois, dont la bride barre son torse nu. Tenait-il à bout de bras un arc ? Une flèche de sa main droite baissée ? Il vient peut-être d’imposer sa vengeance, la face impassible et le geste précis.
Nul n’en a la certitude, car cette statue a été enfouie plusieurs siècles, puis exhumée en 1489. À cette date, Jules II aménage la cour du Palais du Belvédère, lieu qui rassemble de nombreux chefs-d’œuvre et cède bientôt son nom à la sculpture.
Inspirée d’une œuvre en bronze de l’artiste grec Léocharès, cette copie romaine devient très vite une référence majeure pour les artistes et fait l’objet d’innombrables moulages, copies et gravures.
En 1798, celle-ci rejoint Paris, précieux trophée pris dans les tumultes de la guerre, et est exposée au futur musée du Louvre. En 1815, l’Apollon retrouve la quiétude de la cour du Belvédère et la niche qui l’accueille encore.