Louis Vuitton

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Louis Vuitton revisite son histoire de Malletier dans un hymne à l'amour du beau geste et du Japon, imaginé avec l'architecte japonais Shohei Shigematsu-OMA.

La première salle se présente comme une bibliothèque de l'artisanat, visant non seulement à préserver et à partager l'histoire et le savoir-faire de la Maison, mais aussi à en révéler la diversité. Autour de la sculpture de Rodin La Cathédrale, « les mains qui unissent », quatre-vingt-quatre malles Wardrobe, pièces emblématiques de Louis Vuitton quin’ont cessé d’évoluer depuis leur création, s'empilent du sol au plafond dans un mouvement infini et enveloppant. Le geste précis des artisans est célébré au sein de chaque malle : ouvertes, elles dévoilent diverses configurations intérieures tout en préservant le secret d'un savoir-faire d'exception. Ces malles recouvertes de toile Monogram ont été adaptées pour présenter des vidéos illustrant la fabrication d'articles rigides et souples, de commandes rares et exceptionnelles, de souliers, de bijoux, de montres et de parfums. Illuminées de l'intérieur, les piles de malles emplissent la pièce d'une lumière chaleureuse, telle une lanterne, tandis qu'un « dégradé d'ouverture » – les malles grandes ouvertes à l'entrée se refermant graduellement à mesure que le visiteur s'avance dans l'espace – crée une transition subtile de la clarté à la pénombre de la salle suivante. Une pulsation, tel un cœur battant, se déploie au rythme des sons caractéristiques de l'atelier d'Asnières, réinterprétés par l'IRCAM, ajoutant une strate contemporaine musicale à l'installation.

En contraste, la seconde salle offre un environnement contemporain et performatif dédié à l'esprit du voyage. Quatre-vingt-dix malles Courrier Lozine sont assemblées en une sphère géante, réinterprétant une icône familière des Expositions universelles, du “Globe Céleste” de l’Expositionuniverselle de Paris en 1900 au “Spherical Concert Hall” de l’Exposition universelle d’Osaka en 1970. Ce globe de 6,6 mètres de diamètre et de 13 tonnes est composé de malles en toile Monogram blanche et se fait le support d’une installation vidéo de l'artiste japonais Daito Manabe. Emplissant l'espace à double hauteur, la géode est motorisée, tournoyant et se déplaçant de haut en bas, en synchronisation avec l'œuvre d'art immersive.

Ce grand dispositif est un rythme de contrastes et de convergences, offrant deux perspectives à travers lesquelles expérimenter l'esprit singulier de ce savoir-faire en perpétuel dialogue entre tradition et modernité. Une interprétation onirique du Voyage, si cher à Louis Vuitton.

À propos de Shohei Shigematsu

Shohei Shigematsu est associé de l’agence d’architecture OMA et directeur d'OMA New York. Ses engagements dans le domaine de la mode englobent de multiples typologies et échelles, du commerce de détail à la scénographie. Parmi ses travaux récents dans le domaine du commerce de détail, on peut citer les installations pour Louis Vuitton 57th Street NYC et la rénovation de Tiffany Landmark à New York. Il supervise actuellement la construction d'Harajuku Quest, un nouveau pôle culturel et commercial reliant Omotesando et Harajuku à Tokyo. Shohei Shigematsu a collaboré avec des marques de mode et des musées sur d'importantes expositions – la scénographie de Louis Vuitton Visionary Journeys à Bangkok, en Thaïlande ; des rétrospectives pour Christian Dior à Denver, Dallas et Tokyo ; Prada Waist Down à Tokyo, Séoul, New York et Los Angeles ; et Manus x Machina au Met Costume Institute. Dans le domaine des arts, ShoheiShigematsu a conçu des bâtiments pour des musées, notamment l'AKG Art Museum à Buffalo, New York, le pavillon Pierre Lassonde pour le MNBAQ au Canada et l'agrandissement du New Museum à New York, actuellement en construction. Il a réalisé plusieurs lieux culturels tels que le Faena Forum à Miami, l'Audrey Irmas Pavilion à Los Angeles, et a également collaboré avec divers artistes, dont Marina Abramovic, Cai Guo-Qiang et Taryn Simon.

À propos de Daito Manabe

Né à Tokyo en 1976, Daito Manabe a grandi dans un univers baigné de musique et de programmation grâce à ses parents musiciens. Après avoir été DJ et membre d'un groupe de jazz, tout en étudiant à l'Université des sciences de Tokyo, il a été influencé par l’architecte, ingénieur et musicien IannisXenakis et a commencé à étudier les approches mathématiques de la génération musique, ce qui est devenu le fondement de son travail créatif ultérieur.

En 2006, il a fondé le collectif Rhizomatiks, explorant la fusion de la technologie et de l'expression physique à travers des collaborations avec Perfume et ELEVENPLAY aux côtés du directeur/chorégraphe MIKIKO, l’amenant à des projets innovants, notamment la direction artistique de l’expérience de réalité augmentée de la Cérémonie de clôture des Jeux Olympiques de Rio. Il a collaboré avec de nombreux artistes, dont Ryuichi Sakamoto, Björk, Nosaj Thing, Squarepusher et Arca, et ses performances audiovisuelles distinctives ont été présentées dans des festivals internationaux du monde entier, notamment Sonar Barcelona. Récemment, grâce à une collaboration avec des neuroscientifiques, il crée des œuvres fusionnant la vie et la machinerie en utilisant des systèmes de biofeedback avec des cellules neurales cultivées. Actuellement à la tête du Studio Daito Manabe, il poursuit des expressions qui croisent l'art, la technologie et la science.


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